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Du pétrodollar ou petroruble au petrobitcoin : la guerre continue d’alimenter les cryptos

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Un mois de guerre en Ukraine suite à l’invasion russe a projeté le monde dans un nouvel ordre politique et économique dans lequel les crypto-monnaies ont pris une importance exceptionnelle. Ce que le conflit représente pour ces actifs a été parfaitement résumé par Larry Fink, président exécutif de BlackRock, pour qui la situation dramatique accélérera leur adoptionqu’il s’agisse de bitcoin, d’ethereum, de stablecoins ou de monnaies souveraines numériques. D’autres experts soulignent que la guerre a démontré des cas d’utilisation réelle des crypto-monnaies, notamment la L’annonce par la Russie qu’elle envisage d’accepter le bitcoin comme moyen de paiement pour son pétrole.

C’est ce qu’a annoncé cette semaine le président de la commission de l’énergie de la Douma russe, Pavel Zavalny, qui a déclaré que lorsqu’il s’agit de pays « amis » tels que la Chine ou la Turquie, la Russie est prête à faire preuve de souplesse en matière d’options de paiement. Outre les roubles, elle est disposée à accepter les yuans, les lires turques, l’or et les bitcoins. Si cette option se concrétise, une autre utilisation réelle sera ajoutée à cet actifen plus de son rôle proclamé de réserve, qu’il a, selon certains experts, ou de couverture du risque politique. D’ailleurs, il est même question que le pétrobitcoin côtoie le pétrodollar, le petroyuan ou le petroruble.

C’est ce qu’affirme Marcus Sotiriou, analyste chez GlobalBlock, qui établit un parallèle avec le terme inventé lors de la crise pétrolière de 1973 pour les ventes de pétrole brut par les pays de l’OPEP en dollars, et qui a depuis été repris par la Chine et la Russie pour leurs opérations sur le marché pétrolier avec leurs monnaies nationales, et l’annonce de la Douma russe. Cela démontre la La « malléabilité idéologique » du bitcoin évoquée par l’expert en analyse onchain Will Clemente. Cette idée montre, pour Sotiriou, que « le bitcoin s’inscrit dans de nombreux récits, car il peut être beaucoup de choses pour beaucoup de gens, ce qui le rend inarrêtable ».

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Quant à l’impact sur la Russie, il indique clairement que son président, Vladimir Poutine, a changé d’avis sur le bitcoin. Auparavant, il avait déclaré que s’il pensait que le bitcoin avait de la valeur, il n’était pas convaincu qu’il puisse remplacer le dollar américain dans le règlement des transactions pétrolières. Maintenant, les dirigeants du Kremlin l’envisagent comme une forme de paiement pour l’or noir. Cependant, il n’est pas clair si le l’illiquidité relative du bitcoin pourrait soutenir des transactions commerciales internationales de cette ampleur.

« La Russie cherche clairement à se diversifier dans d’autres devises », a déclaré Nic Carter, cofondateur de Coin Metrics, à CNBC, et a maintenant « tout en sa faveur pour… ». transformer les réserves d’énergie en actifs tangibles qui pourraient être utilisés en dehors du système du dollar.« , a-t-il souligné.

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Pour d’autres analystes, il n’est pas si évident que l’impact de cette évolution russe sur le marché des crypto-monnaies soit exclusivement positif. Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, pose plusieurs questions : « D’une part, la Chine déteste le bitcoin ; va-t-elle changer d’avis pour acheter du pétrole russe bon marché ? Si la Chine achète du pétrole russe en échange de bitcoins, les Chinois pourront-ils également faire du commerce avec cette monnaie numérique ? » « Alors combien de temps l’Occident, qui il n’y a pas si longtemps ne voulait pas imposer de restrictions aux crypto-monnaies, tolérera-t-il que la Russie contourne les sanctions de cette manière ?? », poursuit-il, ajoutant : « L’Occident pourrait-il interdire le bitcoin russe comme il a interdit l’or russe ? Dans ce cas, est-il possible d’interdire le bitcoin « russe » ?

À la lumière de ces craintes tout à fait légitimes, le spectre de l’imposition par l’UE et les États-Unis de restrictions sur le marché des actifs numériques est évoqué. Les experts ne pensent pas que le cadre juridique que le bloc européen vient de rédiger va freiner l’innovation dans le secteur des crypto-actifs. Pas plus que les lois qui finiront par être adoptées aux États-Unis. En fait, « de nombreuses sociétés de gestion des investissements n’auront pas d’autre choix que d’avoir une allocation en bitcoin.La capitalisation boursière actuelle de 840 milliards de dollars semble donc sous-évaluée », commente M. Sotiriou.

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