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Début d’un essai clinique pour un traitement novateur du syndrome des ovaires polykystiques

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Lourdes Ibáñez, chercheuse du CIBERDEM à l’Institut de Recerca Sant Joan de Déu – Hôpital Sant Joan de Déu de Barcelone, dirige un essai clinique international qui évaluera un traitement pionnier au niveau mondial pour une pathologie qui touche entre 5 et 10 % des femmes en âge de procréer, le syndrome des ovaires polykystiques, connu sous le nom de SOPK.

C’est l’un des troubles endocriniens et métaboliques les plus fréquents chez les femmes en âge de procréer, mais, en même temps, c’est l’une des pathologies les plus méconnues dans la population générale. Elle peut également faciliter le développement d’autres maladies comme le diabète de type 2, le cancer avant la ménopause et l’anxiété ou la dépression, ce qui a un impact sur la qualité de vie de ces personnes. Ce syndrome peut entraîner une augmentation de la pilosité corporelle et de l’acné, des menstruations irrégulières et des problèmes de fertilité.

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L’essai clinique vise pour la première fois à traiter la cause de la maladie, plutôt que de simplement en atténuer les symptômes, comme c’est le cas actuellement. En fait, 98 % des femmes atteintes de ce trouble sont traitées avec des contraceptifs oraux pour contrôler certains des symptômes.

« Ce projet est très important car, si l’efficacité du médicament est confirmée, il permettra pour la première fois d’inverser de façon permanente les complications liées au syndrome des ovaires polykystiques, telles que l’infertilité, le diabète et la faible estime de soi », a déclaré M. Ibáñez.

L’essai clinique, appelé « SPIOMET4HEALTH » et classé en phase II, sera réalisé en Espagne (Barcelone et Gérone), en Italie, au Danemark, en Turquie, en Autriche et en Norvège. Il s’agit d’évaluer un traitement pour les adolescentes et les jeunes femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques qui s’attaque à la cause profonde du syndrome. Il s’agit d’un comprimé quotidien, qui est une combinaison à faible dose de trois médicaments présents sur le marché depuis deux décennies ou plus (spironolactone, pioglitazone et metformine), qui, associés à un mode de vie sain, pourraient normaliser les hormones et l’ovulation, et ainsi inverser les altérations associées au SOPK.

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Le traitement sera effectué pendant un an, et le patient sera suivi pendant 6 mois supplémentaires afin de surveiller tout changement survenant pendant et après le traitement. Au total, 70 patients devraient être recrutés à Barcelone et 46 à Gérone. Les résultats serviront de base à un essai clinique de phase III visant à exploiter cette nouvelle approche dans toute l’Europe ; la mise en œuvre ultérieure du traitement permettra au système de santé d’économiser entre 500 et 1 milliard d’euros par an.

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