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L’euro tombe à son plus bas niveau depuis deux ans face au dollar

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L’euro est tombé à 1,070son plus bas niveau face au dollar depuis avril 2020. La monnaie s’affaiblit en dépit de la La victoire d’Emmanuel Macron aux élections françaises.. « Il s’agit plus de la force du dollar que d’une question politique.… Macron est le candidat de la continuité et de la stabilité, le marché ne réagit donc pas à sa victoire attendue », explique Neil Wilson, directeur de l’analyse chez Markets.com.

Le dollar poursuit sa remontée alors que les rendements obligataires américains augmententl’indice du dollar dépassant 101 pour atteindre son plus haut niveau depuis mars 2020.

« Les prophètes de malheur et les pessimistes du dollar se font toujours avoir de cette manière : chaque fois que l’on parle de la « fin de l’hégémonie du dollar », on peut être sûr qu’il va se rétablir. J’en ai déjà parlé au début du mois de mars, en faisant valoir que l’invasion de l’Ukraine par la Russie aboutirait à terme, à la dollarisation et à la pénurie de dollars comme principal effet et à un fort mouvement à la hausse du dollar en conséquence.« Wilson fait remarquer. Le rendement des obligations américaines à 10 ans se situe autour de 2,9 %, proche du sommet de la semaine dernière.

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« La fracture de l’électorat français et les inquiétudes concernant la sécurité énergétique en Europe continuent de jeter une ombre sur les perspectives de l’euro. En attendant, le dollar a trouvé un nouveau soutien dans l’intensification des craintes liées aux épidémies de Covid en Chine.« RaboBank souligne les perturbations potentielles de la chaîne d’approvisionnement que les restrictions dans les grandes villes comme Pékin peuvent avoir.

« Tout au long de la journée, le dollar, le yen et le franc suisse (les trois monnaies refuges traditionnelles) sont les monnaies du G10 les plus performantes, tandis que le dollar australien, lié aux matières premières, est le moins performant », indiquent-ils.

Jeudi dernier, Jerome Powell, président de la Réserve fédérale (Fed), a reconnu qu’une hausse des taux d’intérêt d’un demi-point… « sera sur la table » lorsque la banque centrale américaine se réunira les 3 et 4 mai.. Les contrats à terme sur les fonds fédéraux ont commencé à prévoir une troisième hausse de 50 points de base en juillet, après la même hausse en mai et juin, et près de 250 points de base de hausses cumulées en 2022.

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Pendant ce temps, les dirigeants de la Banque centrale européenne (BCE). la semaine dernière a envoyé des messages contradictoires. Luis de Guindos, vice-président de la BCE, et d’autres membres de la banque, pariaient sur une hausse des taux en juillet. Christine Lagarde, présidente de la BCE, a déclaré que nous devons attendre et voir comment les prochaines données vont sortir..

« Notre opinion centrale est que l’euro/dollar terminera l’année en hausse. dans la zone 1.10. Ce point de vue repose sur l’hypothèse selon laquelle la BCE aura commencé à relever ses taux et sur l’opinion concomitante selon laquelle les investisseurs se prépareront à un ralentissement de la croissance aux États-Unis l’année prochaine. L’éventualité d’une nouvelle vague d’incertitude économique liée à la Covid coïncidant avec un resserrement agressif de la Fed se traduirait probablement par un dollar plus fort à plus long terme », note RaboBank.

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