Le site Banque d’Espagne demande au gouvernement augmenter la fiscalité environnementaleIl propose également d’utiliser les recettes pour réduire d’autres impôts et pour compenser les coûts de transition des entreprises et des familles les plus vulnérables. « Il est crucial de renforcer et d’améliorer la conception de la fiscalité environnementale », déclare l’organisation dans son dernier rapport annuel sur « L’économie espagnole et le défi climatique ».
Comme il l’explique, d’un point de vue économique, il y a encore une forte incertitude quant à l’ampleur des impacts qui pourraient résulter des différents risques physiques et transitoires liés à la lutte contre le réchauffement climatique. En tout cas, il semble évident que, dans un contexte aussi incertain, les politiques économiques déployées pour faciliter et accélérer la transition écologique doivent être claires, coordonnées au niveau international et offrir aux agents économiques des certitudes et un cadre opérationnel stable.
« Tant au niveau national qu’international, la fiscalité environnementale, l’investissement public et la régulation de l’activité économique doivent être les leviers essentiels pour conduire la transition écologique. » Considérant que les risques physiques et transitoires liés au réchauffement climatique pourraient certains des ménages et des entreprises les plus vulnérables pourraient être les plus gravement touchés.il est impératif que ces politiques publiques accordent une attention particulière à l’atténuation, sur une base temporaire, de l’impact négatif plus important du changement climatique sur ces groupes à court terme. La commodité de déployer ce type de mesures compensatoires ne serait pas seulement justifiée par des questions d’équité, mais aussi afin d’obtenir un consensus social suffisant et indispensable pour réaliser efficacement la nécessaire transition écologique.
Dans le contexte actuel, la Banque d’Espagne rappelle qu’une évaluation continue et rigoureuse des politiques publiques est plus nécessaire que jamais. « Si toute politique économique doit généralement faire l’objet d’une évaluation rigoureuse, un tel examen est d’autant plus pertinent dans le domaine du changement climatique ». En particulier, ils soulignent qu’il existe une incertitude extraordinaire non seulement sur les risques climatiques auxquels nous sommes confrontés – et leur impact économique – mais aussi sur l’efficacité et les implications de nombreuses mesures de politique économique. les mesures politiques – relativement nouvelles – qui sont déployées pour y remédier. Ce n’est qu’en procédant à une évaluation continue et rigoureuse de ces initiatives que l’on pourra garantir que la transition écologique s’effectue de manière efficace, sans effets indésirables et sans gaspillage des ressources publiques et privées.
Une évaluation adéquate des politiques publiques et des risques climatiques nécessite une augmentation du volume et de la qualité des informations disponibles, ajoute la Banque d’Espagne. Ainsi, disposer d’un plus grand nombre d’informations environnementales harmonisées et de haute qualité – dans tous les pays, secteurs et entreprises – « est essentiel pour concevoir correctement les politiques publiques qui facilitent la transition écologique ». Mais il est également essentiel pour le système financier, pour les investisseurs, les établissements de crédit et les banques centrales de peuvent évaluer correctement leur exposition – et celle des autres agents économiques – aux différents risques climatiques physiques et transitoires.
À cet égard, il note que, bien que de multiples initiatives aient été déployées ces dernières années pour accroître la quantité et la qualité des informations recueillies et diffusées sur les expositions au climat, « il y a encore beaucoup de travail à faire ». Du point de vue des banques centrales en général, et de la BCE et du Banco de España en particulier, progresser, main dans la main avec le système financier, dans l’incorporation des considérations climatiques dans les cadres opérationnels de la politique monétaire, de la stabilité financière, de la supervision et de la réglementation est une priorité aujourd’hui et dans un avenir immédiat, conclut l’organisation.