Meta Platforms Inc (anciennement Facebook) a démenti toute allégation de vouloir quitter l’Europe en la qualifiant de « tout simplement fausse », dans son dernier billet de blog. Ce développement intervient un jour après que Meta, dans son rapport annuel, a déclaré que si elle ne pouvait pas compter sur des accords nouveaux ou existants – pour déplacer les données, alors elle serait « probablement incapable d’offrir un certain nombre de nos produits et services les plus importants, y compris Facebook et Instagram, en Europe. »
Cependant, dans son dernier blog, Meta a clarifié : » Nous n’avons absolument aucun désir de nous retirer de l’Europe ; bien sûr, nous ne le voulons pas. Mais la simple réalité est que Meta, comme beaucoup d’autres entreprises, organisations et services, s’appuie sur des transferts de données entre l’UE et les États-Unis pour faire fonctionner nos services mondiaux. Nous ne sommes pas les seuls. Au moins 70 autres entreprises dans un large éventail de secteurs, dont dix entreprises européennes, ont également soulevé les risques liés aux transferts de données dans leurs déclarations de résultats. »
Meta a déclaré qu’elle avait déjà souligné ce point auparavant également et que ce développement n’est « pas nouveau ». « Nous avons soulevé les transferts de données internationaux dans chacun de nos résultats depuis au moins le deuxième trimestre 2018, et nous avons souligné le risque spécifique à nos services en Europe et la nécessité d’un mécanisme de transfert de données sûr et sécurisé entre l’UE et les États-Unis dans nos quatre derniers résultats ».
Selon un rapport de Bloomberg, les régulateurs de l’Union européenne sont bloqués depuis des mois dans des négociations avec les États-Unis pour remplacer un pacte transatlantique de transfert de données sur lequel des milliers d’entreprises comptaient, mais qui a été annulé par la Cour de justice de l’UE en 2020 en raison des craintes que les données des citoyens ne soient pas sûres une fois expédiées aux États-Unis.
Pendant ce temps, le géant des médias sociaux a fait face à un retour de bâton de la part des régulateurs européens. Selon l’AFP, le ministre allemand de l’économie Robert Habeck et le ministre français des finances Bruno Le Maire ont déclaré qu’ils seraient d’accord pour que Facebook ne soit pas du tout présent en Europe.
Dans son précédent rapport annuel, Meta avait déjà prévenu que si elle n’était pas autorisée à utiliser les clauses contractuelles standard, elle serait « incapable d’exploiter » certaines parties de son activité en Europe.